Arbitrer par l’OMC, la mondialisation correspond à l’extension mondiale de la logique économique du capitalisme : faire des affaires dans le monde entier avec le minimum de contraintes. On assiste simultanément et naturellement à la mondialisation du capital et des échanges financiers.
Depuis 50 ans, tous les échanges commerciaux dits asymétriques ont eu pour effet observable l’augmentation de la croissance mondiale et l’accès à de nouveaux marchés pour de nombreuses entreprises. Sur le plan macroéconomique, la mondialisation enrichie, détruit la pauvreté et permet une élévation générale des conditions de vie sur la planète. Cela ne signifie pas pour autant que tous les pays se soient enrichis durant cette phase économique. Par exemple, avec une balance commerciale déficitaire chronique et une faible croissance, la création de richesse a reculé en France. Et pourtant, la mondialisation stimule globalement la production occidentale, dont les entreprises se spécialisent et innovent. Parmi les bénéfices dus à la mondialisation, citons entre autres la forte réduction de l’inflation en Occident, l’augmentation quantitative des biens de consommation, la découverte de nouveaux produits, l’amélioration de ceux existant, la diffusion de nouvelles technologies et, sur le plan sociétal, l’amélioration de la place de la femme dans le monde.
Avec le recul, on peut dire aujourd’hui que la mondialisation transforme les sociétés et les modes de vie, ce qui nous projette tous en avant vers un inconnu à construire. Ainsi, la planète s’agrandit et l’homme s’adapte encore assez bien aux nouvelles circonstances.
D’autres sensibilités voient dans la mondialisation une recherche de gains à court terme, sans grande préoccupation pour le long terme. A la fois catalyseur de développement et d’inégalités, celle-ci rendrait finalement la vie instable. Alors que le monde a multiplié par sept sa richesse au cours des 50 dernières années, jamais dans l’histoire de l’Humanité il n’y aurait eu autant de personnes pauvres ou vivant dans l’extrême pauvreté dans le monde. Les bienfaits de la mondialisation seraient-ils réservés à une minorité ?
Globalement, la mondialisation renforce et différencie les cultures « fortes », tout en dissolvant les cultures dites « faibles ». La question du risque d’uniformisation mondiale se pose alors. Quid de la diversité ? La réaction ne se fait pas attendre longtemps et renait ainsi actuellement l’affirmation identitaire et la montée de l’indigénisme. L’idée sous-jacente consisterait à se défendre pour ne pas disparaître, retour périodique à l’histoire et aux racines.
Des groupes actifs suggèrent aujourd’hui des alternatives possibles à leurs yeux, fondées sur la solidarité, la coopération, la fraternité en lieu et place de la compétition.
Sur le plan des affaires et de façon factuelle, on assiste en direct à la concurrence de tous contre tous de par le monde. La bataille des nouvelles entreprises contre celles en place est en lancée. Cependant, l’ultra-concurrence a permis l’amélioration globale de la gestion des entreprises et des conditions de travail. De même, la réduction des prix à la consommation peut sembler une excellente nouvelle. Toutefois celle-ci s’interprète aussi souvent comme une perte de valeur par les économistes, pressentant un avenir incertain tant à l’échelle de l’entreprise qu’à celle des nations.
Dans cette situation économique et sociétale inédite, comment assurer l’avenir de l’entreprise avec sérénité ? Les premiers conseils ne surprennent pas en général :
- Former et se former pour monter collectivement en compétences, en ressources et en engagement afin de pérenniser l’entreprise dans la compétition mondiale
- Occuper des niches pour préserver de la valeur et stabiliser l’entreprise, ce qui n’empêche en rien une stratégie de conquête en parallèle sur d’autres segments
- Pratiquer le marketing stratégique dans le but de mieux s’adresser aux clients que les concurrents et pour produire de nouvelles offres différenciantes créant de la valeur
- Enfin, faire de la stratégie pour adapter l’entreprise aux incertitudes de marché et acquérir un avantage concurrentiel
L’avenir est toujours incertain mais son éclosion se prépare quand même dans le présent.